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Jeux paralympiques : avant le début des compétitions, les sites de Paris 2024 font leur mue

Sous la verrière du Grand Palais, une armée de manutentionnaires en gilets fluorescents et avec casques de chantier s’activent. Après le succès des épreuves d’escrime et de taekwondo des Jeux olympiques, les pendants para sportifs de ces disciplines vont prendre le relais, du 29 août au 7 septembre. D’ici là, le défi, dans cet écrin comme ailleurs, est de taille : organiser la mue, en l’espace de dix-sept jours, des sites de compétition pour les adapter aux Jeux paralympiques.
Pour le moment, des câbles électriques serpentent sur le sol, le vrombissement d’une balayeuse résonne au loin et de la Rubalise barre l’accès au grand escalier d’honneur – décor de prestige qui a servi aussi bien la dramaturgie des finales olympiques que la valorisation du site auprès du public et des téléspectateurs du monde entier.
« Le Grand Palais est un monument unique, érigé sur six niveaux différents… Magnifique mais pas idéal en matière d’accessibilité », évoque, en souriant, Philippe Fadeau, responsable du site et de l’escrime fauteuil. Autre époque, autres considérations. Les architectes Henri Deglane, Albert Louvet, Albert-Félix-Théophile Thomas et Charles Girault avaient-ils seulement caressé l’idée, en 1900, de voir un jour des athlètes en fauteuils roulants s’y affronter ? Il est à peu près sûr que non. Mais les artisans de sa rénovation (menée entre 2021 et 2024) l’avaient, eux, bien intégré dans leurs plans. « On a pu bénéficier des nouvelles dessertes par ascenseur et le site est accessible aux personnes en situation de handicap : athlète, journaliste, coach ou spectateur. C’était déjà le cas pendant les Jeux olympiques et cela le restera pendant les Jeux paralympiques », expose M. Fadeau.
La qualité d’accueil, la mise en scène des finales et les services proposés demeureront inchangés, tout comme le nombre de spectateurs : 5 800 places disponibles, dont 80 destinées aux personnes à mobilité réduite (PMR). Avec ses deux murs de tribunes tutoyant le sommet de la verrière, le Grand Palais a été l’un des plus plébiscité lors de la quinzaine olympique. « Et on est déjà presque complet pour les paralympiques ! La billetterie a cartonné et le site y est pour beaucoup », s’enthousiasme le responsable du site.
Sur place, les modifications matérielles pour les Jeux paralympiques sont restées marginales. Les agitos, trois virgules jaune, verte et bleu, symboles des Jeux paralympiques, ont remplacé les anneaux olympiques ; une rampe inclinée a été ajoutée pour accéder à l’aire de compétition ; des positions caméras ont été déplacées et un centre technique a été installé dans les galeries pour le matériel et les prothèses des para sportifs. « Le vrai coup de chaud aura surtout lieu à la fin de la compétition de para taekwondo, lorsqu’il faudra basculer le site sur la configuration para escrime, relève M. Fadeau. En trente-cinq heures, nous allons devoir élargir l’aire de compétition, démonter des tribunes basses et abaisser le parquet. Nous serons mobilisés jour et nuit pour tenir les délais. »
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